Élection à Nutashkuan : trois candidats à la chefferie

De gauche à droite: François Bellefleur, Francis Ishpatau, Réal Tettaut
Photos et montage photo: Olivier Savard

Olivier Savard, journaliste, Initiative de journalisme local

Le journal Le Portageur a interviewé les trois candidats à la chefferie pour le conseil de bande de Nutashkuan, soit MM. François Bellefleur, Francis Ishpatau et Réal Tettaut, afin d’en savoir plus sur le prochain chef du conseil de bande.

Qu’est-ce qui vous pousse à vous présenter pour le poste de chef au conseil des Premières Nations de Nutashkuan?

François Bellefleur (F.B) : Il y a un groupe de gens qui m’a demandé que je me présente à nouveau, et je connais le pouls de la communauté, je vois les problèmes, je veux pouvoir faire évoluer la communauté si elle me supporte.

Francis Ishpatau (F.I) : Je veux aider ma communauté à se développer et à s’outiller pour les futures générations, au niveau économique, territorial, et immobilier, mais aussi au niveau social. Je connais la communauté, j’ai beaucoup d’expérience, j’ai occupé presque tous les bureaux dans le conseil, j’ai aussi étudié à l’extérieur.

Réal Tettaut (R.T) : Je veux continuer les dossiers sur lesquels on est en train de travailler (le havre de pêche au port de Natashquan, le dossier de Pointe-Parent, le manque d’habitations, le dossier du caribou), mais aussi pour aider la communauté à travailler ensemble.

Quelle est votre expérience en politique?

F.B : J’ai déjà fait trois mandats en tant que chef, de 2006 à 2012, et il y a des ententes que j’ai réalisées avec le gouvernement sur les aménagements de la rivière Romaine à l’époque.

F.I : J’ai fait deux mandats en tant que conseiller au conseil de bande, de 2014 à 2018. J’ai déjà apporté plusieurs choses à la communauté, j’ai occupé presque tous les bureaux au conseil au fil des ans.

R.T : Je suis le présent chef du conseil de bande depuis 2020, et j’ai fait trois mandats comme conseiller au conseil, soit de 2010 à 2016.

Que désirez-vous changer dans la communauté?

F.B : Il y a tellement de travail à faire ici, à plusieurs niveaux. La communauté se développe vite au niveau démographique, il y a un grand manque au niveau des logements. Il n’y a pas grand travail qui a été réalisé, il y a un problème de gestion pour la construction des maisons. Il y a aussi un besoin de rénovations pour des propriétés déjà existantes, mais on manque de main d’œuvre qualifiée dans la communauté. On a du rattrapage à faire partout, mais quand je regarde les conseils des dernières années, il ne semble pas y avoir de vision pour le futur.

F.I : On a un urgent besoin d’infrastructures, il y a une grosse pénurie de logements, mais aussi au niveau de la sécurité. On doit créer plus d’emplois pour les gens de la communauté et aider la communauté à s’épanouir. Il faut également travailler sur le code électoral, peut-être avoir une réforme, mais c’est à la communauté de décider cela.

R.T : Il y a besoin de plus de maisons et d’infrastructures. L’école est trop petite pour le nombre d’élèves, il faudrait construire une nouvelle école afin de séparer le primaire et le secondaire, ils sont dans le même bâtiment en ce moment. Pour le dossier de l’habitation, je suis allé donner une lettre en main propre au Premier Ministre Trudeau afin d’obtenir de l’aide pour les logements.

Quelle perception avez-vous de la communauté?

F.B : Il y a beaucoup de pauvreté, ça n’a pas beaucoup changé depuis que j’ai quitté le poste de chef en 2012. On a un gros rattrapage à faire au niveau économique et éducatif. L’argent ne manque pas nécessairement, c’est surtout la structure, la discipline qui est problématique. Si on ne développe pas notre fierté, c’est dur de remonter la pente. C’est important d’avoir un environnement qui motive la communauté.

F.I : Je vais être honnête, c’est très pauvre, presque le tiers-monde. La communauté a du potentiel, mais on a besoin d’emplois et de développement économique.

R.T : On est en grand besoin, il faut s’améliorer sur plusieurs fronts, contrer la drogue et la violence. Il faut avoir une bonne image, améliorer l’image de la communauté sur plusieurs aspects.

Quels dossiers concernant la communauté sont les plus importants à vos yeux?

F.B : L’éducation, les logements, la violence, il y en a beaucoup à faire.

F.I : Le manque de logements, la sécurité publique (créer un partenariat avec la SQ et la communauté innue de Nutashkuan pour avoir de meilleurs services en langue innue), l’épanouissement de la communauté, le développement économique, ce sont tous des dossiers importants. La communauté a du potentiel, mais il y a beaucoup de travail à faire.

R.T : Le manque d’habitations, l’affaire de Pointe-Parent, la santé (faire construire un centre pour les aînés), il y a aussi l’éducation (construire une autre école afin d’avoir le primaire et le secondaire séparés) à s’occuper. Il faut se concentrer surtout sur la communauté à mon avis, peut-être un peu moins sur les choses plus à l’extérieur.

Merci à MM Bellefleur, Ishpatau et Tettaut pour les entrevues.

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