La croix de Natashquan remise à neuf

La croix de fer en face de l’église Notre-Dame-de-l’Immaculée-Conception a droit à une seconde vie : grâce au comité de soutien de la Fabrique et à de nombreux résidents bénévoles, elle illuminera à nouveau le paysage de Natashquan.

Les travaux de restauration ont progressé à la vitesse grand V. Après un laborieux déboulonnage, un camion-grue de la compagnie GLR a soulevé la croix de plus de 2200 livres de son socle et l’a transportée au travers du village jusqu’à un garage appartenant à Richard Beaudry. « Ce qui est beau, c’est qu’elle est retournée au même endroit où elle a été construite », relate Lucie Grenier, membre du comité. Un sablage au jet et quelques couches de peinture industrielle plus tard, la croix sera réinstallée puis illuminée avec des ampoules DEL. « Ça devrait être prêt à la fin de l’été », confirme Michel Landry, qui fait également partie du comité.

Ils sont cinq à prêter main forte à la Fabrique de l’église de Natashquan et à mener de front le processus des travaux de restauration de la croix. Le comité, formé d’Éric Landry, Marie-Claude Vigneault, Carl Tremblay et du tandem Lucie Grenier-Michel Landry, ne savait pas qu’il s’attaquerait à un projet d’une telle envergure. « [Les bénévoles] de la Fabrique avai[ent] besoin d’une relève, donc on a créé un comité et on s’est dit qu’on allait entretenir le cimetière et donner un coup de main, explique Michel Landry. Après ça, ils ont mentionné la croix comme projet à faire, mais c’est un gros projet! Ça va coûter environ 5000 dollars. »

À elle seule, la facture des ampoules s’élève à près de 1150 dollars, tout comme celle de la peinture. D’autres frais continuent de s’accumuler, mais « les gens sont vraiment très très généreux », se ravit Lucie Grenier. En moins de deux semaines, le comité a recueilli plus de 4000 dollars en dons faits en mains propres ou via leur campagne en ligne GoFundMe. « S’il reste de l’argent, ça va aller directement aux projets [du comité], assure Mme Grenier. Par exemple, la clôture de l’église est finie, les portes ne tiennent plus. S’il reste des sous, c’est la priorité. »

 

Préserver le patrimoine religieux

Construite en 1987 par Jacques Landry, son père, Normand, et d’autres proches, la grande croix érigée devant l’église du chemin d’en Haut s’était gravement détériorée au cours des dernières années. Bientôt, elle sera illuminée à tous les soirs, « des deux côtés », certifie Lucie Grenier, qui considère essentielle la sauvegarde du patrimoine religieux des Macacains et des Macacaines. « Même si on ne pratique pas, l’église est quand même au cœur du village. Quand on ne s’en occupe pas, le village perd du cachet. »

Laurence Dami-Houle | Initiative de journalisme local

Bachelière du programme de journalisme de l'Université du Québec à Montréal. Amoureuse des mots, bibliophile et cinéphile. Intéressée par les enjeux culturels, l'environnement et la politique.

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