Colis en covoiturage | Commencement de Colinor

L’application de covoiturage de colis Colinor, qui a été lancée officiellement le 20 janvier dernier par la Table bioalimentaire Côte-Nord avec l’appui du gouvernement du Québec, souhaite être vue comme une alternative plus écologique et économique pour l’expédition de colis.

Olivier Savard, journaliste, Initiative de journalisme local

L’application, qui se veut une alternative pour l’expédition en encourageant le covoiturage de colis, a ainsi été la cible d’un investissement de 188 330$ du gouvernement du Québec, a signifié la ministre responsable de la région de la Côte-Nord Kateri Champagne-Jourdain dans un communiqué.

L’application de covoiturage offre un service de mise en relation des entreprises souhaitant expédier un ou des colis par l’entremise soit d’autres entreprises, soit de particuliers ayant planifié un trajet interurbain qui se portent volontaires pour effectuer l’expédition et la livraison moyennant rémunération. Cela permet « de faire le partage des coûts de transport […] [et] à diminuer l’empreinte écologique en optimisant les déplacements », selon le communiqué.

« [L’application] répondra très certainement à un besoin chez nous, étant donné l’immensité de notre région. Cette innovation facilitera également les exportations de nos producteurs et transformateurs vers les grands centres et leur permettra de se faire connaître par une nouvelle clientèle », croit la ministre Champagne-Jourdain.

Un manque dans le secteur

Pour le moment, l’idée se révèlerait toutefois moins pratique dans la région, selon une partenaire du programme. En effet, la propriétaire de la compagnie De baies et de sève, Annick Latreille, qui est basée à Natashquan, explique faire partie du groupe participant à l’initiative depuis le début. « L’application a été mise en place cet été et j’en fais partie depuis le début, j’ai donné un montant pour aider à la mise en œuvre », dit-elle. « Le problème, c’est que bien peu de gens passent par ici, et encore moins connaissent le programme. Il n’y a pas beaucoup de participation, il faudrait que M. et Mme Tout-le-monde prennent connaissance de l’application : ce n’est pas que les entreprises qui peuvent faire le transport. J’ai tenté d’envoyer un colis une fois, et je n’ai jamais eu de réponses », continue Mme Latreille.

« C’est quelque chose qui fait beaucoup de sens dans les endroits comme Havre-Saint-Pierre, Port-Cartier, Baie-Comeau ou Sept-Îles. Cependant, ça peut aussi fonctionner par ici, mais il faut que les gens apprennent que cela existe et qu’ils soient intéressés à participer », finit Annick Latreille.

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