COVID-19 : plus de mesures pour les arrivées en Minganie

La santé publique de la Côte-Nord a rehaussé les mesures pour les personnes provenant d’une zone rouge ou orange qui veulent se rendre en Minganie. En plus d’un isolement préventif d’une semaine, les résidents, visiteurs et travailleurs entrant sur le territoire doivent subir un test de dépistage à leur arrivée, puis un autre au septième jour.

Par exemple, un étudiant vivant à Montréal pendant l’année scolaire qui désire revenir à Aguanish pour le temps des Fêtes devra se confiner pour une durée de sept jours dans la résidence où il sera accueilli. La santé publique demande que l’étudiant subisse un test de dépistage dès qu’il arrive en Minganie et qu’il en fasse un second au jour 7 de sa semaine d’isolement. Les personnes qui hébergent l’étudiant (sa « bulle ») sont aussi priées de respecter un confinement préventif.  Toute interaction sociale à l’extérieur de sa bulle est à éviter pendant 14 jours.

Ces mesures s’appliquent aussi aux gens désirent se rendre dans les MRC de Caniapiscau et du Golfe-du-Saint-Laurent (Basse-Côte-Nord). Si un travailleur n’est pas en mesure de faire du télétravail à la suite de son arrivée, la santé publique lui permet de se rendre sur son lieu de travail.

La présence accrue de travailleurs dans les trois secteurs, le fait que certaines communautés soient particulièrement éloignées et des demandes accrus d’élus de la région ont mené à ce resserrement des mesures.

Pour les autres MRC, la santé publique continue de demander aux arrivants de respecter un confinement préventif de sept jours et de se conformer aux mesures en vigueur dans leur région d’origine, tout en surveillant l’apparition de symptômes liés à la COVID-19.

Ce protocole de gestion des entrées sur la Côte-Nord est en vigueur depuis lundi, mais les tests de dépistage pour les arrivées en Minganie, à Caniapiscau ou en Basse-Côte-Nord pourront avoir lieu à partir du 17 décembre. Les travailleurs des chantiers et des minières doivent quant à eux suivre les protocoles alternatifs établis par leur employeur, tout comme les travailleurs du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la région. Les contrôles routiers policiers préventifs sont maintenus.

Moins de clients dans les magasins

Le gouvernement Legault a également rehaussé les mesures en lien avec le magasinage des Fêtes pour les commerces de détail, les établissements d’alimentation ou les pharmacies. Depuis le 4 décembre, tout commerce doit limiter le nombre de clients à l’intérieur de ses locaux pour respecter la distanciation physique de deux mètres selon la formule suivante : la superficie du magasin en mètres carrés divisée par 20. Cela équivaut environ à une personne par 20 m2. Les commerçants ont aussi l’obligation d’afficher clairement le nombre maximal d’acheteurs autorisés dans leurs locaux

La direction du Marché Natashquan n’a pas encore calculé le nombre de personnes maximal qui pourra être accueilli dans ses rangées. L’épicerie a cependant demandé aux clients de n’envoyer qu’une personne par famille pour faire les courses et contemple l’idée de poster quelqu’un à l’entrée pour contrôler les allées et venues les 24 et 31 décembre.

Au dépanneur Aguanus d’Aguanish, seulement cinq personnes peuvent se trouver au même moment à l’intérieur du petit commerce, une mesure « déjà en place l’été dernier », assure sa gérante Johanne Cormier. « Il y a eu petit relâchement, mais avec le temps des Fêtes, on va se montrer plus vigilants. On est encore en zone jaune et ce serait le fun que ça reste comme ça. » Nous n’avons pas réussi à parler à quelqu’un de la coopérative Les Choix de Marguerite de Baie-Johan-Beetz.

La Côte-Nord n’a pas enregistré de nouveau cas de COVID-19 depuis vendredi, stagnant à 213, dont 205 individus guéris. La Minganie demeure stable à 13 tests positifs.


*Photo d’en-tête: CDC

Laurence Dami-Houle | Initiative de journalisme local

Bachelière du programme de journalisme de l'Université du Québec à Montréal. Amoureuse des mots, bibliophile et cinéphile. Intéressée par les enjeux culturels, l'environnement et la politique.

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