Texte : Nicole Lessard, directrice du Journal et copropriétaire à Pointe-Parent
Photos : Exemples de vandalisme. © Michel Richard
La population a assez attendu! Le gouvernement doit agir maintenant !, titre du communiqué de la députée Lorraine Richard.
Les propriétaires de Pointe-Parent saluent l’intervention de la députée de Duplessis, Lorraine Richard, appuyée par le maire André Barrette, qui interpelle la ministre responsable des Affaires autochtones, Sylvie D’Amours, concernant la relocalisation de Pointe-Parent, un hameau de la municipalité de Natashquan, à 7 km du village et à proximité de la communauté innue de Nutashkuan.
«Depuis l’été 2018, tout est prêt, toutes les démarches et les représentations nécessaires ont été faites. Cela a assez duré, les citoyennes et les citoyens de Pointe-Parent ont assez attendu après la bureaucratie. Le gouvernement Legault doit rapidement donner son aval pour que, enfin, cette page se tourne sur un dossier qui traîne depuis 30 ans !» déplore la députée Lorraine Richard.
André Barrette, maire de la municipalité, renchérit dans une entrevue avec Guillaume Hubermont sur les ondes de Radio-Canada(1). Il mentionne entre autre que tout a été fait sur le plan administratif pour en arriver à un règlement. Mais présentement le dossier ne semble pas bouger et nous n’avons pas d’information sur la suite des choses. C’est maintenant dans les mains du politique afin que des décisions soient prises pour que les habitants de Pointe-Parent cessent de souffrir.
À une dernière réunion du conseil municipal, le maire mentionnait avoir reçu un téléphone de Maryse Picard, directrice de cabinet de la ministre responsable Affaires autochtones lui demandant de patienter encore quelques semaines puisque d’autres options sont regardés. Le maire dit ne jamais avoir entendu parler de ça. L’inquiétude monte du côté des résidents de Pointe-Parent et la population en a assez de cette attente qui ne finit pas.
Réunion – juin 2018
En juin 2018, les gens avaient repris confiance en un règlement. Une rencontre publique avait été organisée avec la présence d’Olivier Bourdage, directeur des négociations et de la consultation au Secrétariat aux Affaires autochtones et la conseillère Viviane Denis-Ducharme, du ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire, région Côte-Nord, la directrice régionale Marilyn Émond et la conseillère Cindy Paquet, l’évaluateur agréé du ministère des Transports, Pascal Grenier, Frédérick Bélanger, évaluateur agréé de la firme Gilbert Deschênes et Associés, responsable des évaluations des propriétés de Pointe-Parent et Luc Imbeault représentant pour la région Côte-Nord dans le cadre de la négociation avec les innus. Le maire André Barrette et le directeur général de Natashquan assistaient aussi à la rencontre ainsi que 15 propriétaires ou résidents de Pointe-Parent.
À cette réunion, un échéancier avait été présenté : évaluation des propriétés à l’été 2018, un rapport devait être présenté à l’automne 2018 pour une prise de décision par le gouvernement.
Par la suite, les propriétaires seraient rencontrés à l’hiver 2018-2019, pour recevoir l’évaluation de leur propriété et en négocier la vente. Ces différentes étapes ont été franchies sauf la dernière, la prise de décision du nouveau gouvernement de la Coalition Avenir Québec.
Hiver 2019
Nous sommes arrivés à l’hiver 2019 et rien dans ce dossier ne laisse croire à un règlement prochainement. Les propriétaires sont exaspérés d’attendre et l’anxiété augmente. Les gens commencent à ne plus y croire, c’est la désolation.
Encore en fin de semaine dernière, une nouvelle maison a été vandalisée. Les maisons se barricadent les unes après les autres, ce qui rend le village déprimant, laissé à l’abandon. C’est la désolation … C’est triste à voir … Les résidents avaient pourtant cru que cette fois était la bonne … mais non, rien n’arrive encore après une autre année d’attente qui s’ajoute. Les propriétaires se sentent négligés, non respectés, sans compter la peur qui les mine.
C’est une situation insoutenable. Un stress constant de ne pas savoir, d’être sans réponse, de se sentir abandonnés. Une promesse encore qui tarde à se réaliser.
Et nous ne soulevons pas l’autre problème de l’érosion des berges qui ronge les terrains. À certains endroits ces derniers disparaissent à vue d’œil. La ministre D’Amours a tout en main pour aller de l’avant, pourquoi le dossier ne se règle-t-il pas ? Répondez, c’est urgent!
(1) L’entrevue du maire Barrette est disponible sur le site internet de l’émission Boréale 138 du 21 novembre.