Michèle Déraps est au conseil d’administration du Portageur depuis 2021. Elle nous parle de son engagement communautaire et de son lien avec le journal.
JG : Merci Michèle d’être venu nous parler de ton implication dans le journal. Si on commence avec ton histoire à toi, quel est ton lien avec la région?
MD : Je suis native d’Aguanish. J’ai habité aussi à l’Île Michon durant 14 ans et à Natashquan depuis 1995. Ça va faire bientôt 30 ans, donc je suis bien encré dans notre belle petite région!
JG : Qu’est-ce qui t’a amené à t’impliquer dans Le Portageur?
MD : L’importance d’avoir des gens qui s’implique. Dans Le Portageur comme tel, ça fait depuis 2021 que je suis au niveau du conseil d’administration, mais j’ai toujours été une personne active dans les comités et CA. J’aime m’impliquer pour nos villages et c’est une belle opportunité pour moi.
Ma première expérience commence quand j’étais au secondaire ici à Natashquan. J’étais dans le comité d’école. Plus tard, quand ma fille Genny a commencé la prématernelle, je me suis impliqué au comité de parents jusqu’à ce qu’elle quitte le village pour le reste de ses études. Ensuite, il est arrivé mon deuxième enfant Gabriel, j’ai aussi participé à ces comités appelés conseil d’établissement jusqu’à ce qu’il termine le secondaire. J’ai aussi été impliquée dans différents comités comme le comité des loisirs à Aguanish, le comité des spectacles par Natashquan et le conseil d’administration de la radio CKNA. Ça fait plusieurs années que je suis à la radio, j’ai commencé en 2015. Puis pour Le Portageur, ça a adonné qu’il y avait des personnes qui quittaient le conseil d’administration, et j’ai dit que ça m’intéressait d’embarquer. J’avais un peu plus de disponibilité à ce moment-là, donc c’était plus facile. C’est comme ça que je suis là!
JG : Pourquoi avoir décidé de t’impliquer? Qu’est-ce qui t’intéresse dans le projet du journal communautaire?
MD : Le journal, on ne se le cachera pas, c’est un outil. Un outil essentiel dans des régions comme la nôtre. Ça nous permet d’avoir des nouvelles récentes. C’est un beau petit bijou. Un beau petit cadeau que tout le monde reçoit chaque semaine. C’est une source d’information.
Après ça, c’est plaisant de prendre le temps de s’assoir et de lire. C’est le fun la télé et la radio, mais on dit que les paroles s’envolent et les écrits restent. Parfois, on se demande quand est arrivé un tel évènement. On regarde dans les vieux journaux et on retrouve tout. Le journal peut donc aussi aider à la sauvegarde d’information importante pour la région. C’est rare! Il n’y a pas beaucoup d’endroits où il y a encore un petit journal local comme ça. De là l’importance de le préserver le plus longtemps possible. Nous sommes privilégiés d’avoir ça ici. C’est pour ça que je l’appelle « un petit bijou ».
JG : Pour conclure, en quelques mots, Le Portageur, ça représente quoi pour toi?
MD : C’est le partage. Je dirais que Le Portageur c’est le partage des nouvelles écrites.
Pour moi, c’est important que ça reste. Depuis qu’on a perdu Nicole, qui a tenu le journal à bout de bras pendant des années, je prends conscience du travail que ça pouvait être et de ce que ça peut représenter pour une communauté un journal comme ça. Avant, je lisais le journal sans réaliser le travail qu’il y avait derrière, mais avec tout ce qu’on a vécu depuis qu’elle est partie, je réalise vraiment que c’était du gros travail et c’est important que ça dure. Il ne faut pas lâcher ça. Ne serait-ce que pour son honneur à elle, pour la communauté et pour tous les gens qui aiment lire le journal Le Portageur.
Je suis fier de faire partie de l’équipe, et on se souhaite une bonne continuité!