Hydro-Québec a nommé l’honorable François Rolland à titre de facilitateur pour étudier les pratiques de la société d’État en recouvrement des factures dans certaines communautés autochtones
Dans une démarche visant à renforcer ses relations avec les communautés autochtones, Hydro-Québec a nommé l’honorable François Rolland comme facilitateur indépendant pour étudier et revoir ses pratiques de recouvrement des factures impayées. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Plan d’action 2035 de la société d’État, qui met l’accent sur la réconciliation économique avec les Premières Nations et les Inuit.
L’objectif principal du mandat confié à M. Rolland est de proposer une nouvelle approche qui tienne compte des réalités propres aux communautés autochtones, tout en respectant les principes d’équité envers l’ensemble des clients d’Hydro-Québec. Selon Michael Sabia, président-directeur général d’Hydro-Québec, cette initiative est essentielle pour répondre aux préoccupations soulevées par les pratiques actuelles :
« Nous avons bien entendu les préoccupations exprimées sur cette question complexe. Notre souci est d’y répondre avec toute la sensibilité, la rigueur et le discernement que cela exige. Dans ce contexte, nous croyons que monsieur Rolland est la personne toute désignée pour nous guider, et ce, en toute transparence avec la population autochtone et allochtone du Québec. »
François Rolland, ancien juge en chef de la Cour supérieure du Québec, s’est dit honoré de se voir confier ce mandat. « Je souhaite que cet exercice de facilitation et de recommandation permette aux parties de tracer une nouvelle voie constructive dans l’intérêt commun », a-t-il affirmé. Le mandat qu’il s’est vu confier contient les objectifs suivants :
- Analyser l’historique des pratiques de recouvrement d’Hydro-Québec dans les communautés autochtones.
- Situer l’enjeu du non-paiement de factures dans une perspective plus large de réconciliation économique et de transition énergétique.
- Veiller à l’équité entre l’ensemble des clients d’Hydro Québec
- Faire des recommandations sur l’approche que devrait privilégier la société d’État
Dans l’exercice de ses fonctions, M. Rolland pourra compter sur l’expertise de Geneviève Motard, enseignante en droit constitutionnel et droits des peuples autochtones à la Faculté de droit de l’Université Laval, et de Ghislain Picard, chef de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador.
Pour les communautés autochtones, cette démarche marque un pas important vers un dialogue plus respectueux et une reconnaissance des défis économiques uniques auxquels elles font face. Les recommandations de M. Rolland, qui seront rendues publiques à la fin de son mandat, visent à promouvoir une meilleure entente entre la société d’État et les communautés autochtones et à orienter les relations avec les Premières Nations vers un partenariat plus harmonieux.