Même s’il vit à Saint-Jean-sur-Richelieu, Carly Darbouze contribue au Portageur à distance en siégeant au conseil d’administration depuis 2021. Il nous explique comment il en est venu à s’impliquer dans le journal même s’il n’a pas encore eu la chance de visiter la région.
JG : Bonjour Carly, merci de prendre le temps de venir nous parler. Lorsque je suis arrivé au Portageur, j’ai été surpris d’apprendre qu’il y avait un membre du CA qui n’avait jamais mis les pieds à Natashquan. Pourrais-tu nous expliquer comment tu en es venu à t’impliquer dans un journal communautaire à plus de 1000 km de chez toi?
CD : Le lien s’est fait par Laurence Dami-Houle qui a travaillé au Portageur comme journaliste de 2020 à 2021. Elle est une amie d’une de mes belles-filles. J’avais lu des exemplaires du journal, puis j’ai décidé de m’abonner et de devenir membre. Quand Laurence est partie, j’ai décidé de rester membre et je l’ai toujours été depuis.
Par la suite, j’ai commencé à développer une relation avec Nicole. Je ne la connaissais pas du tout, mais on se parlait des fois par courriel ou des fois sur Messenger. Puis, à un moment donné, elle m’a dit qu’elle faisait un appel à tous pour trouver du monde pour remplacer sur le CA. Moi, je suis du genre à dire que si les gens ne s’impliquent pas, tous ces organismes-là vont tomber, parce que ça demande du temps. On fait des rencontres trois, quatre, cinq fois par année à deux ou trois heures à chaque fois. Il y a des gens que ça n’intéresse pas, mais les CA ont tout de même besoin d’être renouvelés de temps à autre. Alors j’ai dit OK, je vais embarquer, mais je ne connais pas votre région. J’ai donné ma candidature et ils m’ont accepté, puis depuis ce temps-là, je suis dans le CA. Je pensais simplement faire un petit bout de temps en attendant que le CA se renouvelle, mais après le départ de Nicole, j’ai continué à m’impliquer. J’étais même plus impliqué parce qu’il y avait plus de rencontres pour gérer la transition et sauver le journal. Donc je suis resté avec le CA, puis comme j’aime bien l’équipe, alors je m’implique du mieux que je peux. J’essaie de contribuer par ma présence et mon écoute, parce que votre région je la découvre.
JG : Avant de devenir membre du journal à travers Laurence, est-ce que tu connaissais Natashquan?
CD : Je connaissais Natashquan, mais juste par la chanson. C’est grâce à Gilles Vigneault, c’est la seule façon que je connaissais Natashquan.
JG : Et quand il est venu l’opportunité pour siéger au CA, pourquoi avoir décidé de t’impliquer? Qu’est-ce qui t’intéressait dans le projet du journal communautaire d’ici?
CD : Le journal, je le trouvais intéressant. Je ne suis pas seulement membre du CA du Portageur. Je suis aussi membre de deux autres CA, parce que je trouve important qu’on s’implique. De plus, les régions éloignées, je ne les connais pas. Je suis plus impliqué avec des organisations à Montréal ou à Québec, et j’en ai une qui est internationale, qui est reliée avec la France. Mais les régions éloignées, les petites régions, je ne les connais pas. Donc, je me suis dit je vais m’impliquer juste par intérêt. C’est une région qui m’a toujours fasciné.
JG : En quelques mots, Le Portageur, ça représente quoi pour toi?
CD : Le Portageur, c’est l’impact. C’est l’impact que je vois que Le Portageur a sur la communauté qui me motive encore beaucoup à continuer. Des fois, j’ai l’impression que mon apport est minime, mais au moins ma présence aide souvent à maintenir le quorum. Toutefois, apprendre comment vous fonctionnez pour quelqu’un de la ville, je trouve ça hyper intéressant de voir comment les gens s’impliquent pour garder ce petit journal en vie. Dans ma région, on en a des journaux régionaux qui meurent tranquillement. Donc, quand le journal est presque tombé après le décès de Nicole, moi dans ma tête, c’était on met la clé dans la porte, puis c’est ça. Mais de voir l’implication du CA pour le relancer comme c’est rendu là, je me suis rendu compte de l’importance du journal. Quand tu vois tout le monde qui commence à s’impliquer pour sauver le journal, ce n’est pas quelque chose que j’aurais vu par chez nous. Alors j’ai dit bon, je vais continuer avec eux autres. Puis je vais contribuer du mieux que je peux à distance.
JG : Merci Carly, en te souhaitant que tu aies l’occasion de nous visiter un de ces jours.