C’est jeudi dernier, le 26 juillet, que se déroulait la fête de Sainte-Anne. Alors que des centaines de croyants convergeaient vers la Basilique Sainte-Anne à Québec, ici, la Montagne Bleue s’animait.
Environs une centaine de célébrants, innus et allochtones, se sont présentés pour la messe de 11h au sommet de la Montagne. Celle-ci s’est déroulée en français, et était traduite en innu-aimun par Jean Malec. Nous avons également eu la chance d’entendre des chants dans les deux langues.
Selon l’Abbé Valmont Boudreau, Saint-Anne nous a envoyé un «agréable clin d’œil » en nous graciant de la pluie, et en faisant lever le vent. L’Abbé Boudreau du Diocèse de Baie-Comeau a d’ailleurs eu l’honneur de célébrer sa première messe au site sacré, et se dit heureux de constater que la Foi est toujours bien vivante et qu’elle « permet de réunir les innus et les blancs ». Il espère également que la foi chrétienne saura guider les générations à venir, et a ainsi adressé ses vœux aux jeunes venus célébrer cette fête importante.
En innu-aimun, le mois de juillet se désigne Shetan-Pishim, le mois de la Sainte-Anne. La journée de jeudi dernier était, pour plusieurs dévots, la clôture de la neuvaine. Plusieurs familles d’innus ont ainsi élu campement à la Montagne Bleue dans les jours précédant la Sainte-Anne afin de tenir des prières et d’obtenir la grâce de celle qui guérit les malades.
Après la messe, la journée s’est poursuivie en famille. Les campements traditionnels se sont animés, et plusieurs ont partagé un repas, des histoires et des rires. Une participante de la célébration, Daisy Bellefleur, rapporte avoir été touchée de constater que Sainte-Anne permet encore, dans sa figure de grand-mère, de rassembler ainsi des familles et des nations.
Texte et photos: Marianne C.Cossette