Une cinéaste d’ici dans la série documentaire « Face au diable de la Côte-Nord »

La dernière série documentaire disponible sur Vrai, « Face au diable de la Côte-Nord », a pu compter sur l’appui de la cinéaste originaire de Nutashkuan Jani Bellefleur-Kaltush pour compléter le projet.

Olivier Savard, journaliste, Initiative de journalisme local

La série de cinq épisodes est visionnable sur la plateforme par abonnement Vrai.

La cinéaste a ainsi collaboré avec la journaliste et autrice Magalie Lapointe, afin de créer la série documentaire « Face au diable de la Côte-Nord », qui retrace les victimes du père Alexis Joveneau, qui a agressé les innu.e.s d’Unamen Shipu, de Nutashkuan et de Pakuashipi pendant plus de trente ans.

« J’ai été co-scénariste, j’ai été autant devant que derrière la caméra : des deux côtés. Ils cherchaient un scénariste innu depuis longtemps et ils ont fini par obtenir mon nom, et j’ai dit oui », affirme Jani Bellefleur-Kaltush.

Le projet fut le résultat de plusieurs mois de travail. « On a dû travailler un an, un an et demi sur la série. On a terminé en mai, et c’est le travail de montage qui a ensuite suivi. C’était la première fois que je travaillais avec Magalie et j’ai apprécié mon expérience », dit-t-elle.

Le tournage aura pris place un peu partout dans la province : « Nous avons majoritairement tourné à la Romaine, évidemment, mais également ailleurs au Québec. Nous nous sommes arrêtées en Beauce, à Rimouski, ou encore à Sept-Îles », explique Mme Bellefleur-Kaltush.

La cinéaste avait un but bien particulier en tête lorsqu’elle a accepté de participer à la création de la série documentaire. « Je voulais aider les victimes à parler, à se délivrer de cela. Plusieurs personnes en avaient déjà parlé publiquement en 2017, mais il y en a quelques-unes qui en ont parlé pour la première fois lors de nos entrevues. »

Cependant, il existe encore du déni dans les communautés, et il y a encore des gens « qui le voient un peu comme Dieu, comme quelqu’un dont il ne faut pas dire du mal », explique la cinéaste.

Malgré tout, Jani Bellefleur-Kaltush a apprécié travailler sur le projet : « J’avais surtout travaillé sur des courts-métrages dans le passé, je n’avais jamais travaillé sur quelque chose dans le format de série, mais j’ai beaucoup appris, que ce soit comment tourner, questionner, etc. Si on me donnait un autre projet comme ça, je dirais oui sans hésiter », conclut-elle.

Les cinq épisodes de la série sont disponibles sur la plateforme québécoise par abonnement Vrai, de Vidéotron, accessible via l’application QUB.

2 Replies to “Une cinéaste d’ici dans la série documentaire « Face au diable de la Côte-Nord »

  1. C’est juste de valeur que l’on ne puisse pas visionner le documentaire en Minganie. Nous avons pas Vidéotron dans le coin. Du moins je ne pense pas! Nous n’avons que telus comme fournisseurs et la radio communautaire. Pourrons nous le visionner sur une autre chaîne de télévision ou sur internet?
    Félicitions Madame Jani Bellefleur-Kaltush 👍🏼

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