Une nouvelle étude économique pour un lien maritime entre Havre-Saint-Pierre, Anticosti et la Gaspésie

Le port de Havre-Saint-Pierre a démarré une étude touristique et sociale sur la viabilité d’un lien maritime entre la Minganie et la Gaspésie.

Le ministère du Tourisme du Québec financera une étude économique approfondie sur la faisabilité d’un lien maritime reliant Havre-Saint-Pierre, Anticosti et la Gaspésie. Cette initiative fait suite à deux ans de promotion intensive du projet de la part du port de Havre-Saint-Pierre. Il est important de noter que ce projet est sur la table depuis près de trente ans sans jamais réussir à passer la phase d’étude. Précédemment, le Nordik Passeur avait assuré une liaison entre 1994 et 1996, mais la traversée avait été suspendue en raison de son manque de rentabilité.

Le concept proposé consiste en une desserte quotidienne opérant sur une période minimale de 160 jours par an, de juin à novembre. Un navire de type roulier serait déployé pour cette traversée, capable d’accueillir jusqu’à 350 passagers, entre 55 et 65 voitures, ainsi que 10 à 15 camions pour le transport de marchandises. Selon l’itinéraire envisagé, le voyage partirait de Havre-Saint-Pierre pour atteindre Anticosti en 7,5 heures, avec une escale de 4 heures, puis continuerait jusqu’à Rivière-au-Renard en 5 heures. Le trajet retour s’effectuerait le lendemain.

L’étude économique actuelle examinera les développements et investissements potentiels qu’un tel lien maritime pourrait engendrer pour les régions concernées. Bien que des études antérieures aient été menées, le port de Havre-Saint-Pierre insiste sur la nécessité de disposer de données actualisées pour promouvoir le projet auprès du gouvernement. Leur objectif est de démontrer que les bénéfices générés par le projet surpasseraient le coût du déficit annuel que l’État devrait assumer. Une étude précédente avait estimé ce déficit entre 5 et 7 millions de dollars par an.

La conclusion de cette étude est prévue pour cet automne. Parallèlement, une étude sur la gouvernance de cette future traverse sera lancée dans les prochaines semaines. Différents scénarios seront envisagés, incluant une gestion intermunicipale, le privé, un organisme à but non lucratif, ou encore la Société des Traversiers du Québec. L’objectif sera de déterminer le modèle de gouvernance le plus adapté pour ce projet d’envergure.

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