Le journal Le Portageur en péril : Appel à l’aide de la communauté

Une période difficile s’annonce pour le journal communautaire Le Portageur à la suite de la perte de la subvention du programme d’Initiative de journalisme local (IJL).

Le journal communautaire Le Portageur se retrouve dans une situation précaire suite à la perte de la subvention du programme d’Initiative de journalisme local (IJL) du gouvernement fédéral. Cette subvention finançait le salaire du seul journaliste de l’organisme. « Ça nous a pris par surprise. C’est une subvention qu’on avait depuis cinq ans. On nous avait renouvelés chaque année jusqu’à maintenant. La rétroaction qu’on avait du programme était toujours positive. Ça place le journal dans une situation très précaire, car c’est la seule manière qu’on peut se permettre d’avoir un journaliste. Les fonds du journal ne sont pas suffisants pour engager un journaliste à temps plein sans cette subvention », explique Annie-Jade Creamer-Ethier, directrice du journal.

Le programme d’IJL a été créé par le gouvernement fédéral en 2019 avec un budget initial de cinq ans. Le 1er mars dernier, Patrimoine canadien a annoncé un investissement de 58,8 millions de dollars pour prolonger l’Initiative de journalisme local pour trois ans (2024-2027). Cependant, le projet du Portageur a été rejeté avant même de pouvoir demander le renouvellement de celui-ci. Dans le courriel informant le journal de cette décision, les responsables du programme d’IJL expliquent : « le gouvernement a renouvelé l’Initiative de journalisme local, mais le niveau de financement total est resté inchangé. Avec des fonds aussi limités, le jury a été appelé à prendre des décisions difficiles et à affecter les fonds là où ils sont le plus nécessaires. Nous regrettons de ne pas avoir pu approuver davantage de renouvellements de projets. » La direction du journal a demandé des explications plus précises, mais leurs demandes sont restées sans réponses.

Depuis que la nouvelle est tombée, l’équipe du journal a entamé plusieurs démarches afin de trouver d’autres sources de financement, mais aucun financement alternatif n’a pu être confirmé jusqu’à présent. Les fonds d’IJL de l’année dernière sont épuisés depuis la fin juin. Le conseil d’administration peut garantir deux mois de salaire au journaliste en place afin de lui permettre de faire la transition. Le journal se retrouvera donc dans une situation précaire au niveau de sa capacité à informer les gens de la région lorsque son journaliste quittera son poste d’ici la fin août. La situation de l’organisme et de la Maison Saint-Dilon a déjà fait les manchettes de Radio-Canada le 5 juillet dernier, et une autre entrevue sera accordée à CBC dans la prochaine semaine.

Maison Saint-Dilon

Malgré tous ses obstacles, il est primordial que le journal continue ses publications afin de rester éligible aux différents programmes de financement. C’est donc dans un contexte difficile que le journal communautaire Le Portageur fait appel aux gens de la région et à ses fidèles lecteurs pour leur soutien. Vous êtes invités à contribuer au journal afin que les publications puissent être maintenues. Le journal n’aura plus les moyens de sonder le terrain pour connaître les nouvelles, vous êtes donc invités à communiquer avec le journal afin de partager toutes nouvelles d’intérêt. Le journal redeviendra également dépendant de textes bénévoles. Si vous êtes intéressé.e.s à écrire pour le journal, n’hésitez pas à entrer en contact avec nous. Finalement, l’assemblée générale annuelle (AGA) de l’organisme s’en vient. La date sera prochainement annoncée dans le journal. Vous êtes invités à devenir membre de l’organisme et à vous présenter à l’AGA afin de venir partager votre vision sur le futur du Portageur. Devenir membre vous permet d’avoir le droit de parole et de vote lors de l’AGA et de vous présenter pour des postes sur le conseil d’administration.

Le soutien de la communauté est crucial pour assurer la pérennité du Portageur. Chaque contribution, qu’elle soit financière ou en temps, est précieuse pour garantir que le journal puisse continuer à servir d’informateur et de porte-parole pour la région.

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