175e Aguanish et Île-Michon – Histoire des migrations acadiennes partie 1 : De l’Acadie aux Îles de la Madeleine

Les villages d’Aguanish et de l’Île-Michon sont des témoignages vivants de la résilience et de la détermination des Acadiens. Bien que les familles Rochette et Blais aient été les premiers occupants, c’est avec l’arrivée massive des Madelinots que le village a pris sa forme actuelle. Première partie de l’histoire des migrations acadiennes.

L’Acadie

Les Acadiens sont originaires de France, arrivés en Nouvelle-Écosse vers 1604. Pendant plus d’un siècle, ils ont vécu paisiblement dans cette région jusqu’à ce que l’Acadie passe sous la domination britannique en 1713. Avec l’arrivée des Anglais, les tensions montèrent, et les Acadiens furent confrontés à des tentatives d’assimilation culturelle et religieuse. Cette période de tension culmina en 1755 lorsque les autorités britanniques, sous la gouvernance de Charles Lawrence, ordonnèrent la déportation des Acadiens. Les familles furent séparées, leurs villages brûlés, et la majorité furent envoyés vers les colonies américaines, tandis que d’autres trouvèrent refuge au Québec et au Nouveau-Brunswick, encore sous domination française.

Des îles Saint-Pierre et Miquelon aux Îles-de-la-Madeleine

Après le traité de Paris en 1763, la France perdit ses colonies nord-américaines, mais conserva les îles Saint-Pierre et Miquelon. Le Baron de l’Espérance en prit possession, au nom du roi de France, le 14 juillet 1763 et s’occupa immédiatement de l’organisation. Il fit venir des familles acadiennes. En 1767, on en comptait 105. Cependant, durant la Révolution française, les Acadiens vivant à Saint-Pierre et Miquelon se retrouvèrent en conflit avec les autres habitants. Les Acadiens, pour la plupart antirévolutionnaires en raison de leur attachement au clergé catholique, durent fuir les îles françaises où les sympathisants de la Révolution étaient en position de force. Les Acadiens accompagnés du curé de la paroisse, Jean-Baptiste Allain, quittèrent Saint-Pierre-et-Miquelon pour s’établir aux îles de la Madeleine. C’est ainsi qu’arrivèrent aux Îles-de-la-Madeleine des Vigneault, des Cyr, des Leblanc, des Hébert et des Thériault. C’est surtout autour de ce qui deviendra Havre-Aubert que s’installent ces réfugiés de Saint-Pierre-et-Miquelon.

Les Acadiens vécurent heureux aux îles pendant de nombreuses années jusqu’à ce que la reine signe une ordonnance en 1797 au marin loyaliste Isaac Coffin pour le nommer seigneur des îles de la Madeleine.

La suite la semaine prochaine…

Ce résumé a été rédigé à partir des informations contenues dans le livre « La vie du Père Victor Lachance à Aguanish : Une période de foi » de Cécile Déraps paru en 2011.

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