Une maison des aînés verra le jour à Nutashkuan

La communauté de Nutashkuan se dotera d’une maison pour les aînés. Bien qu’ils soient toujours à la phase de recherche et développement, on estime à l’été ou l’automne 2022 le début des travaux.

C’est en raison, notamment, d’un désir de protection des aînés que Francis Malec, ancien directeur du conseil de bande de Nutashkuan s’est lancé dans le projet : « Il faut que la population prenne soin de ses aînés, parce que c’est eux qui ont façonné le développement de notre communauté. » lance t’il d’emblée en entrevue.

À l’heure actuelle, les aînés de la communauté de Nutashkuan qui nécessitent des services de santé plus spécifiques se voient déracinés de leurs milieux de vie, puisqu’envoyés dans les maisons de soin à Havre-st-Pierre. « Il y a un véritable besoin et une urgence de se doter de ce genre d’infrastructure dans la communauté » ajoute M. Malec qui souligne du même souffle l’importance de garder les aînés auprès de leurs familles.   

 Sur les plans qui viennent tout juste d’être dévoilés, on peut observer la maquette intérieure de la maison qui totalise 20 chambres. Le bâtiment divisé en 3 unités sera composé de 11 chambres pour les personnes semi-autonomes avec besoins spécifiques, 7 chambres dans le secteur autonome et 2 chambres seront destinées aux soins palliatifs. La maison comprendra également une cuisine commune, une pharmacie, une salle de recueillement en plus des bureaux et des espaces dédiés aux infirmières

Le cout estimé jusqu’à maintenant pour la construction du nouveau bâtiment se situe entre 6 et 10 millions de dollars.  M. Malec espère aller chercher le soutien financier de différents investisseurs. À cela s’ajouteront des subventions du secrétaire des affaires autochtones. « Les possibilités d’investisseurs ne manquent pas » note t’il. 

Un projet au cœur de la culture autochtone

M. Malec rappel de surcroit l’importance de l’influence de la culture autochtone dans le développement du projet : « On veut une maison qui correspond aux aspirations et au besoin culturel des aînés »

Le plan d’aménagement n’inclut toujours pas les installations de la cour arrière, mais une réflexion est actuellement en cours quant à la façon d’investir les lieux : « On veut que les gens se sentent chez eux, que s’ils veulent faire de la banique dehors, il va y ait un endroit pour ça. S’ils veulent fumer leur saumon, ça va être possible aussi. On va répondre à leurs aspirations et surtout à leurs besoins culturels. C’est ce qui nous a motivé à bâtir ce projet. » précise-t-il.

Ainsi, il devenait primordial que les plans proposés par la compagnie d’architecture en charge de l’élaboration soient conséquents des réalités autochtones, en sortant, de fait, du modèle dominant des CHSLD.

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