Soirée de projection de films à Nutashkuan

Images tirées des films de Marc-Antoine Ishpatao et de Liette Ishpatao

Cinq films réalisés par des membres de la communauté de Nutashkuan ont été présentés à la salle Uahamiss, mardi le 4 juillet. Ces courtes créations, entre deux et cinq minutes, sont le résultat d’un mois de travail en collaboration avec la Wapikoni mobile.

Les réalisateurs sont Marc-Antoine Ishpatao, José Mesténapéo, Édouard Kaltush, Napess Ishpatao et Lyette Ishpatao. Ils ont été épaulés dans leur travail non seulement par les cinéastes-mentors Nicolas Lachappelle et Virginia Fernandes et l’intervenante jeunesse Laurence Baillargeon, mais aussi par d’autres membres de la communauté. James-Warren Wapistan s’est joint à l’équipe à titre d’assistant-mentor et Kathleen Kaltush en tant que coordonatrice locale.

Ashatsheu-Kushkan anite Pineuatshi (Le hameçon de Pineuatshi),  Édouard Kaltush

Edouard Kaltush signe un documentaire sur la pêche au homard, activité qu’il souhaite apprendre à ses enfants et aux autres jeunes de la communauté.

Mamuk Kataiak (Quand on était ensemble),  Napess Ishpatao

Napess a enregistré deux chansons dans les studios ambulants et les a accompagnées d’un vidéoclip;  Mamuk Katiak est une chanson d’amour.

Thsekunan Tshi Pum Amun? (C’est quoi ton rêve), Lyette Ishpatao

Lyette donne la parole à plusieurs enfants du village. Dans ce film, ils expriment leurs visions de l’avenir, leurs voeux, leurs désirs et leurs craintes.

La réalisatrice affirme qu’on oublie souvent de penser aux futures générations lorsqu’on prend des décisions collectives et souhaite que ce film leur serve de porte-voix.

Nitatumishkuau Nutaupan (En l’honneur de mon père), Marc-Antoine Ishpatao

La réalisation de Marc-Antoine est la plus intimiste : le film raconte la relation du cinéaste avec son père, décédé il y a deux ans.

Marc-Antoine croit que cette relation l’a aidé à arrêter de consommer et voudrait que son film serve de témoignage pour encourager d’autres jeunes à faire de même.

J’aime toute, José Mesténapéo

À peine sorti de sa première année du primaire, José Mestenapeo a montré tellement d’entrain à l’équipe Wapikoni qu’il a eu le privilège de faire un film. Accompagné d’une bonne équipe technique, il fait voir la communauté de Nutashkuan derrière ses yeux d’enfant.

Retour sur le mois

Wapikoni mobile est autant un organisme social qu’artistique. Il vise autant à développer les talents de cinéastes des jeunes autochtones du Québec et du Canada qu’à mobiliser les communautés autour d’enjeux sociaux. L’équipe actuelle est heureuse de voir que la participation était à son comble lors de son passage, et juge que ces deux mandats ont été remplis.

Après une absence de quatre ans à Nutashkuan, la demande était forte pour les formateurs; à tel point que la tenue d’ateliers techniques n’a pas été nécessaire pour recruter des apprentis techniciens et cinéastes.

Certains ont d’ailleurs déjà manifesté leur intérêt à participer au prochain passage de la roulotte à Nutashkuan. C’est le cas notamment de James Warren Wapistan, qui souhaite réaliser un film sur le peuple de la brume, et de Marc-Antoine Ishpatao qui veut relater l’histoire de la création de la pourvoirie Hipou.

Après avoir quitté Nutashkuan, la roulotte de Wapikoni s’arrêtera en juillet à Ekuanitshit, puis à Uashat au mois d’août.

Xavier Philippe-Beauchamp

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