L’Apollo ne traversera plus

Le président-directeur général (pdg) par intérim de la Société des traversiers du Québec (STQ), Stéphane Lafaut, dans un point de presse d’urgence, hier 19 mars retransmis sur la page Facebook de la Traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout a fait une mise à jour. Il a brossé le portrait de la situation du NM Apollo et du service pour les prochains jours.

Il a dit entre autres choses qu’il avait informé le ministre Bonnardel de sa décision de retirer l’Apollo prétextant les hauts risques rattachés à la navigation de ce bateau, l’ampleur des travaux et l’explosion des coûts qu’entrainerait une mise aux normes de l’Apollo. Le bateau a déjà coûté 3,5 M $. Dans l’état actuel de la situation le pdg a pris cette décision et il dit en assumer la responsabilité. De ce fait, le service de traversier entre la Côte-Nord et la Rive sud est interrompu pour les prochains jours.

Les impacts

Stéphane Lafaut est bien conscient des impacts qu’une telle décision implique mais la sécurité de l’équipage, des employés de la STQ et celle des passagers est primordiale et non négociable.

Pour pallier au manque du traversier, une navette aérienne a repris du service entre Mont-Joli, Baie-Comeau, Sept-Îles, de façon continue 7 jours sur 7. Elle sera en opération tant que nécessaire. Deuxième démarche, la STQ fait appel à nouveau au CTMA Voyageur pour traverser avec une priorité accordé aux camions. Il devrait entrer en fonction dès demain, jeudi. Monsieur Lafaut mentionne aussi être en contact avec les autres services de traversiers pour évaluer à quel moment ils pourront reprendre du service.

Toutes ces actions sont entreprises pour tenter de minimiser les désagréments qu’occasionnent les difficultés de la traverse Matane-Baie-Comeau-Godbout et essayer de redonner confiance à la clientèle.

En parallèle à ces démarches, des négociations ont cours pour l’achat d’un navire de rechange qui semble être hors du pays. À la question d’un journaliste qui demandait si tout serait entré dans l’ordre pour la haute saison touristique, le pdg de la Société ne s’avance pas sur un échéancier. Bien que des négociations ont cours rien n’est conclu. La Société doit procéder à une inspection en profondeur du navire, inévitablement certains travaux seraient nécessaires pour le rendre aux normes du pays. Il devra respecter la règlementation et obtenir une certification pour naviguer dans les eaux du Québec. Par la suite, la Société doit prévoir une période de familiarisation et de la formation pour l’équipage. Le temps peut donc se compter en semaines, en mois.

Le retour du F.A. Gauthier

Le navire est toujours sous inspection et on tente de déterminer les problèmes et les causes de ceux-ci. Certains équipements ont été déplacés vers des centres spécialisés pour analyse et essayer de trouver des solutions sans toutefois pouvoir identifier le moment où le F.A. Gauthier pourra reprendre la mer. Mais chose certaine, selon Stéphane Lafaut, lorsque ce dernier reprendra du service, c’est qu’il aura passé tous les tests de viabilité et sera en mesure d’offrir à nouveau un service satisfaisant pour la clientèle.

 

Texte : Nicole Lessard

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