La prochaine saison de L’Échouerie se dessine

L’équipe du café-bistro L’Échouerie s’affaire tranquillement à préparer la saison estivale. Au menu: en plus de la restauration et du service de bar, spectacles divers, soirées dansantes et événements « micro ouvert » de poésie… si la COVID-19 le permet.

« La pandémie nous a déjà brimés l’année dernière dans l’exécution de tout le volet culturel qu’on avait imaginé, témoigne la responsable des ressources humaines, Alix Langlois. Mettons qu’on aimerait pouvoir le réaliser [le volet culturel], ça nous motive beaucoup! »

Les activités culturelles devaient faire partie du quotidien de l’équipe de L’Échouerie – et de la clientèle – lors de leur première venue à Natashquan, mais, pandémie oblige, la plupart n’ont pas eu lieu. Qu’à cela ne tienne, ça n’empêche pas les jeunes Montréalais de mettre la table pour l’été 2021. Entre les soirées dansantes ou de jeux de table, ils espèrent pouvoir organiser des jeux sur la plage (pétanque, volleyball, Möllky) et des compétitions ludiques (chasses aux trésors, jeu de poches).

Forts de leur première année d’expérience au café-bistro de bord de plage, ils ont décidé de modifier quelque peu la méthode de gestion et d’organisation au sein de leur groupe. « L’été passé, on était juste cinq à organiser le projet avant l’été, donc pour faire les commandes, embaucher les gens, etc. Cette année, on se retrouve 10-11, c’est pas mal plus facile », compare Alix. L’équipe a choisi de garder la structure de gestion horizontale testée en 2020, mais a opté pour une répartition des tâches dans sept comités : cuisine, bar, café, culture, médias sociaux, personnel et trésor.

« Ça donne un organigramme de fonctionnement beaucoup plus efficace et moins drainant. Les gens du comité cuisine prennent les devants sur la création du menu, par exemple. Les autres comités peuvent proposer des plats et s’impliquer, mais c’est le comité cuisine qui a le dernier mot. »

Alix Langlois

L’équipe est également soulagée d’avoir plus de temps pour les préparatifs de la saison. « Non seulement on n’était que quatre-cinq à gérer, mais on a su que le projet fonctionnait à peine un mois d’avance », rappelle Alix en faisant référence aux incertitudes qui entouraient la réouverture des restaurants à cause de la pandémie. « Se revirer sur un 10 cennes pour trouver du staff et tout mettre en œuvre », très peu pour eux cette année.

Ils prévoient notamment de garder la formule de commandes au comptoir, « une formule gagnante pour mieux gérer le flux de la clientèle » qui a déferlé dans l’établissement l’été dernier. Dans l’optique de faire face à autant de clients et de touristes, l’équipe aimerait compter entre 12 et 15 employés et procède présentement aux premières embauches, puisque ce ne sont pas tous les organisateurs qui travailleront au café-bistro lors de l’été. Alix invite d’ailleurs les résidents de Natashquan et de Nutashkuan intéressés à poser leur candidature via la page Facebook de L’Échouerie. « On veut prioriser les gens de la place parce qu’on est pas mal tous des gens de Montréal », souligne-t-elle.

La pénurie de logements qui sévit à Natashquan n’épargne pas l’équipe, qui lance un appel à la population du coin. « C’est sûr que s’il n’y a pas de logement, on ne peut pas demander à quelqu’un de partir de Montréal pour venir travailler en le ou la faisant dormir dans sa tente. Si quelqu’un a des logements ou des chambres à louer, faites-nous signe! »

Malgré la difficulté de dénicher un endroit où être hébergé, le groupe est fébrile à l’idée de revenir en Minganie. « On est tous tombés en amour avec le paysage et l’environnement, l’humilité du territoire. On dit tous qu’on s’est fait avaler tout rond par la Côte-Nord », rapporte Alix.

Le café-bistro L’Échouerie vise l’ouverture de ses portes à la mi-juin, a confirmé le président de la Corporation de développement patrimonial, culturel et touristique de Natashquan (COPACTE), Magella Landry.

Photo d’en-tête : tirée de la page Facebook du café L’Échouerie (https://www.facebook.com/cafelechouerie)

Laurence Dami-Houle | Initiative de journalisme local

Bachelière du programme de journalisme de l'Université du Québec à Montréal. Amoureuse des mots, bibliophile et cinéphile. Intéressée par les enjeux culturels, l'environnement et la politique.

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