La MDJ L’Entre-deux-Tournants bientôt agrandie

Grâce à une subvention de plus de 34 000 $ de la municipalité régionale de comté (MRC) de Minganie, des travaux d’agrandissement auront lieu dès avril à la Maison des jeunes L’Entre-deux-Tournants de Natashquan.

La responsable de l’organisme, Renée Lapierre, est enjouée par ce projet qui transformera et bonifiera l’aménagement de l’établissement qu’elle dirige. Depuis le mois de mai, elle a travaillé assidûment afin d’obtenir le financement nécessaire au projet de construction. Le 19 janvier, sa demande est approuvée et elle est finalement assurée de pouvoir entamer son projet d’envergure.

La totalité des coûts de l’agrandissement sera pratiquement prise en charge par la subvention de 34 139,87 $ octroyée par la MRC. Le restant des frais, estimé à 2411 $, sera couvert par la MDJ.

L’idée d’agrandissement revient à Michel Gouletanimateur pour la Maison des jeunes. Constatant le manque flagrant d’espace pour les jeunes et les animateurs, il lui est apparu nécessaire de lancer des travaux pour augmenter la taille des aires communes. 

Hors contexte de pandémie, l’organisme peut accueillir environ 18 personnes. Les deux salles de jeux du rez-de-chaussée qui servent aux jeux vidéo et au bricolage, d’environ 10 pieds par 12 pieds chacune, sont vite bondées de monde. La salle commune du sous-sol, où l’on retrouve une table de billard et un jeu de babyfoot, est prisée par les jeunes, mais la hauteur du plafond, d’environ 6 pieds, rend les parties plus ardues.

Michel Goulet a donc eu l’idée de jumeler les deux salles de jeux et d’ajouter une rallonge de 12 pieds par 24 pieds sur la face nord de la bâtisse, ce qui doublera la superficie d’aires communes. Pour effectuer les travaux, Renée fera appel à l’entrepreneur Donald Morency de Kegaska, qui estime que le chantier durera entre trois à quatre semaines. Le résultat de l’agrandissement sera une grande salle commune de 22 pieds par 24 pieds. La responsable souligne que la Maison des jeunes restera ouverte durant les travaux.

Les travaux terminés, la magie du changement pourra être constatée. Les jeunes pourront jouir de deux grandes salles communes aérées où ils pourront circuler plus aisément. « On va monter la table de billard et la table de babyfoot en haut et il va nous rester de la place. Et en bas, on va descendre le bricolage et les jeux vidéo. Ça va vraiment être plus que parfait », affirme Renée, le sourire aux lèvres.

En temps de pandémie

Alors que débutait le second confinement provincial assorti d’un couvre-feu, les activités de L’Entre-deux-Tournants avaient tout d’abord été autorisées par le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Côte-Nord, mais mises sur la glace par le Regroupement des maisons des jeunes du Québec, qui n’était pas enchanté à l’idée que la MDJ rouvre ses portes malgré les mesures en place.

Renée a communiqué avec la Table régionale des organismes communautaires (TROC) de la Côte-Nord pour éclaircir l’application des nombreuses restrictions liées à la COVID-19. Puisque, selon les récentes données du CISSS régional, le risque de contagion a beaucoup diminué dans l’est de la Minganie, la MDJ a finalement recommencé à accueillir des jeunes.

Renée est d’avis qu’il est essentiel d’offrir le service de L’Entre-deux-Tournants aux ados. « C’est certain que ce n’est pas comme avant la COVID-19, parce qu’il y a beaucoup de contraintes, mais au moins elle est ouverte », s’égaie la responsable.

En plus du port du masque obligatoire et la distanciation physique en tout temps dans les locaux, les activités et les heures d’ouverture ont été réduites. Les restrictions n’enchantent pas la clientèle, mais n’en reste pas moins que des jeunes se retrouvent à la MDJ au quotidien, témoigne Renée.

Elle souhaite d’ailleurs l’abolition du couvre-feu à 20 h, qui empêche un contact réel avec les adolescent-e-s, selon elle. Elle craint toutefois qu’avec l’arrivée de la semaine de relâche, les restrictions soient maintenues. « C’est mieux que rien », relativise Renée, qui reste positive puisque l’accessibilité des lieux ne semble pour l’instant pas remise en question.

Photo d’en-tête : Julie Sauvé.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *