Photo: Mathieu Vigneault, Sébastien L’Écuyer et Géraldine Poulin se verront épauler par une équipe complète d’ici le 5 juillet à l’Échouerie. Crédit photo: Mario Landry
Si on se fie à Sébastien L’Écuyer, chef cuisinier à l’Échouerie, l’été sera prospère. Il entend faire du café un pôle d’attrait pour quiconque vient visiter la région, en mettant la culture culinaire locale à l’avant-plan : recettes traditionnelles, fruits de mer et légumes locaux seront mis en valeur au cours de la saison.
Le nouveau gérant des lieux est natif de Baie-Johan-Beetz et a toujours rêvé de revenir s’installer dans son village d’origine. Après des années à travailler en ville, il est arrivé en Minganie l’an passé. C’est pourtant à Natashquan qu’il est atterri.
La responsabilité de faire remonter l’Échouerie de ses dettes accumulées pendant l’hiver et depuis quelques années est lourde, et Sébastien insiste que c’est seulement avec ses collègues Mathieu Vigneault et Géraldine Poulin qu’ensemble ils seront capables d’accomplir cette mission.
Depuis plusieurs semaines les trois travaillent avec acharnement et enthousiasme pour que le café géré par la COPACTE brille à nouveau.
Le fait que le café soit une propriété collective inspire le nouveau chef. Selon lui, il est important que les gens de
Natashquan et de l’est de la Minganie ressentent une appartenance envers le lieu et l’institution. C’est pourquoi la banique et le binjingo figurent au menu : L’héritage culinaire des nord-côtiers doit être valorisé.
Les produits du terroir sont aussi remis de l’avant. Un partenariat pour s’approvisionner en produits maraîchers a été conclu avec la Coop le Grenier Boréal à Longue-Pointe de Mingan. Pour les produits de la mer, c’est avec la poissonnerie Fortier à Sept-îles que l’Échourie fait affaire. Ces ententes permettront à l’équipe de servir à coût modeste des aliments de qualité produits localement.
Les premières soirées d’ouverture ont d’ailleurs permis à l’équipe de se roder et de tester sa formule : près de 80 personnes ont été servies le 26 mai et le 9 juin. En maintenant cet engouement tout au long de l’été, le café dégagera un surplus intéressant, qui lui permettra de continuer à s’améliorer.
Texte: Xavier Philippe-Beauchamp