Alerte de suspect armé à Natashquan : Une opération policière sans encombre

Route 138 bloquée près de Pointe-Parent (Photo tirée de la page Facebook de Richard Mollen)

Le 26 juin dernier, une opération policière a conduit à l’arrestation d’un suspect armé dans le secteur de la route 138, près de Pointe-Parent.

L’incident, qui s’est déroulé sans difficulté, n’a causé aucun blessé. Selon les autorités, l’individu aurait principalement été menaçant envers lui-même et a comparu devant la justice dans les jours suivants.

Durant l’opération, le tronçon de la route 138 entre Kegaska et Pointe-Parent a été fermé, retardant ainsi l’arrivée de quelques passagers sur le Bella-Desgagnés, prévue pour partir de Kegaska à 18 h 30. Le navire a attendu que tous les passagers soient à bord avant de partir, accusant un certain retard.

Une alerte de menace imminente avait été émise par la Sûreté du Québec vers 19 h le 26 juin. Cette alerte mentionnait la présence d’un suspect armé dans le secteur de la route 138 à Natashquan et recommandait aux résidents de ne pas approcher le suspect, de verrouiller leurs portes, de s’éloigner des fenêtres et de quitter le secteur si possible. L’alerte a été levée à 20 h 27. Plusieurs résidents de Natashquan et Nutashkuan ont trouvé l’alerte vague. Les termes « Secteur 138 » et « Secteur Natashquan » ont été jugés imprécis. Bien que personne ne remette en question la nécessité de recevoir ce type d’alerte, les résidents auraient préféré des indications géographiques plus précises afin de mieux évaluer la menace pour leurs communautés. Nous avons posé la question à la Sureté du Québec afin de mieux comprendre le fonctionnement du système d’alerte. Voici ce qu’ils nous ont dit :

« Quand on a une alerte de menace imminente, c’est qu’on a un risque pour la sécurité des personnes dans un secteur donné, mais ça ne veut pas dire que la personne elle est contenue. Si j’avais eu une personne qui est enfermée dans une maison, il n’y aurait pas eu d’alerte, mais comme la personne n’était pas localisée, et qu’il y avait un risque pour les personnes, on a mis un rayon de 50 km. C’est pour ça que plusieurs communautés ont été avisées. Parce qu’on ne savait pas où était le suspect et qu’il n’était pas contenu, on voulait aviser les gens de rester dans leurs maisons pendant qu’on essayait de le trouver. » (Benoît Richard, lieutenant coordonnateur aux communications à la Sureté du Québec)

M. Richard précise également que ce type d’alerte est rarement utilisé par les autorités. C’était la première fois cette année. « L’alerte, c’est seulement dans un cas où il y a vraiment un risque pour la sécurité des gens. C’est le moyen le plus efficace pour rejoindre les gens directement dans le secteur où il y a un incident », explique-t-il. Les alertes ne peuvent pas être trop précises dans le cas où la position du suspect est incertaine. Elles visent principalement à communiquer des directives à la population environnante. « Il y a des gens qui me disent, pourquoi vous dites Natashquan et pas Nutashkuan. Je comprends, mais pour faciliter la communication je ne peux pas aller trop précis, parce que sinon ça devient complexe au niveau de la gestion. On voulait que tous les gens du secteur de Natashquan restent dans leur maison, donc on a émis une alerte en ce sens », a-t-il ajouté.

En somme, l’intervention policière a été menée à bien sans incident majeur, et l’individu armé a été appréhendé sans qu’aucune personne ne soit blessée. Toutefois, l’expérience a soulevé des questions sur la précision et la clarté des alertes de sécurité publique dans la région. Notre entretien avec le lieutenant Richard a clarifié que l’émission de l’alerte sur un aussi grand rayon était due au fait que le suspect n’avait pas encore été localisé.

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