Une saison « correcte » pour la restauration saisonnière

Bien que le milieu de la restauration soit touché par la pénurie de main-d’œuvre, la restauration saisonnière locale a connu une saison relativement satisfaisante en termes de clientèle.

Olivier Savard, journaliste, Initiative de journalisme local

La saison, qui fut satisfaisante pour le milieu touristique, l’a également été du côté de la restauration. Deux bilans un peu différents, par contre. Un manque d’employés notoire pour le fumoir Le Goynish, d’Aguanish; une quantité de travailleurs plus que suffisante pour le café-bistro l’Échouerie, de Natashquan.

« On ne savait pas du tout si on allait pouvoir ouvrir cette saison », lance Rolande Blais, de l’équipe du fumoir. « Nous avons eu à couper dans les heures de service et dans les produits sur le menu, parce qu’on n’aurait probablement pas réussi à fournir et à ouvrir. Il y a un standard que nous voulons respecter, on veut pouvoir donner un service adéquat au client, donc il y a fallu diminuer ailleurs. »

« Ça s’est bien passé, c’était très positif et agréable », croit de son côté une des cogestionnaires de l’Échouerie, Maude Archambault-Wakil. « La gestion horizontale avec les autres employés ça peut être compliqué par endroits, mais il n’y a pas eu de manque de personnel et ça nous a un peu aidés; on s’était même préparé pour pire que ça. »

Beaucoup plus de touristes que de gens locaux

Dans les deux cas, le ratio de touristes comparé aux gens locaux penchait en faveur des visiteurs, mais une baisse a été remarquée à Aguanish comme à Natashquan. Les restaurateurs ne s’en plaignent cependant pas. « On a eu un peu moins de clientèle que prévu, mais c’était mieux comme ça puisqu’il y avait moins d’employés que prévu. Nous pensions que la quantité de main-d’œuvre allait se maintenir après la pandémie, mais ça a continué à diminuer. Ce n’est pas juste dans la restauration mais dans tous les domaines », affirme Mme Blais.

Constat similaire à Natashquan : « La saison a été plus calme que les deux dernières années, certes, mais ce n’est pas nécessairement une mauvaise chose; c’est bientôt la fermeture et je ne me sens pas brûlée, ce qui n’était pas le cas l’an dernier », explique de son côté Mme Archambault-Wakil.

Des produits plus connus

Le fumoir a observé une certaine augmentation des ventes. « On voit que le touriste a commencé à nous connaître. Nos produits sont maintenant beaucoup plus connus et nos ventes au comptoir ont augmenté : les ventes de rillettes de saumon ont explosé, par exemple. C’était un produit qui était moins connu avant la pandémie, mais il y a beaucoup de bouche-à-oreille et les gens commencent à connaître cela et à vouloir goûter, on a beaucoup de nouveaux clients », élabore Rolande Blais.

Des fermetures en septembre

Les deux établissements fermeront en septembre pour la saison froide, bien que le fumoir continue cependant la production de saumon fumé – qui sera vendu dans les points de vente habituels sur la Côte-Nord. L’Échouerie fermera en premier, vendredi le 2 septembre prochain. « C’est sûr que ça peut paraître tôt, mais l’équipe a des obligations ailleurs : il y a des retours en classe pour certains, par exemple », spécifie Maude Archambault-Wakil. Les deux dernières journées ne verront d’ailleurs le café-bistro ouvrir qu’à 17 h. La date demeure moins définie pour le Goynish, qui fermera le 11 ou le 18 septembre, dépendant du nombre de clients qui vont passer. « Pour l’instant, ça semble parti pour le 18 [septembre], mais si c’est super tranquille les semaines d’avant, on va faire ça le 11. On veut fermer un dimanche », conclue Mme Blais.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *