Un retour sur la maison Saint-Dilon

À partir du 31 mars prochain, la maison Saint-Dilon fermera ses portes au public pour une période indéterminée, en même temps que le journal. Or, le bâtiment n’a pas hébergé que l’impression du journal.

Olivier Savard, journaliste, Initiative de journalisme local

La maison Saint-Dilon est présentement le lieu d’hébergement du journal et des quelques services connexes qui y sont offerts, mais elle a été l’hôte de plusieurs projets et activités au cours des dernières années.

Rénovation

En raison de l’état précaire de la maison, des rénovations ont eu à prendre place entre 2014 et 2015 : la toiture et le recouvrement ont été refaits de façon que la bâtisse puisse reprendre un air d’époque, et des travaux ont également pris place à l’intérieur. « Le comité de spectacles et le journal ont appuyé le projet, puisque les deux organismes sont propriétaires de la maison, mais ça a été mené par le journal », se rappelle l’ancienne présidente du comité d’administration du journal Marie-Ève Gagnon. « Nous avions eu une subvention et nous avons également fait le « Rénovathon » afin d’obtenir les fonds nécessaires à la rénovation de la maison. Nous avons fait tout cela dans le but de redonner une allure d’époque à la maison et de respecter le patrimoine de Natashquan. »

Une galerie provisoire a également été installée en attendant la construction d’une galerie de plus grande taille afin de pouvoir héberger des projets et de permettre aux gens d’y danser « comme dans le temps ». Un projet de salle d’exposition et de résidence d’artistes avait également été envisagé.

Boutique

Une boutique du secrétariat communautaire a également pris place après les rénovations : des caisses de bois ont été données par le Marché Natashquan à cet effet, afin d’exposer les ouvrages de divers auteurs et poètes et de permettre aux gens de les acheter.

Recueils

Des recueils ont été imprimés au Portageur, dont un de contes. « Nadia Carbonneau et moi avions fait des contes de Noël et les avions publiés dans les éditions de Noël du Portageur; on a finalement décidé de prendre les comptes et de les publier dans un recueil », explique Mme Gagnon.

Deux autres recueils participatifs, « Mon village » et « Nos maisons » ont également été produits avec l’aide des gens de la région, qui y ont contribués de leurs histoires et textes.

Journalistes

Des étudiants venant de divers horizons ont été invités à rédiger du contenu journalistique pour le Portageur pendant quelques années. « Plusieurs personnes sont venues écrire au Portageur : il y a Suzel D. Smith, Xavier Philippe-Beauchamp, Andréane Frenette-Vallières ou encore Dominique Rivard qui ont été de passage à Natashquan, pour ne nommer que celles-là », énumère Marie-Ève Gagnon.

Ateliers artistiques

Un projet d’ateliers artistiques a également pris place. « Ça devait être des arts plastiques et de la musique. Ça a commencé avec les arts plastiques, et nous avons acheté des instruments de musique, mais la pandémie nous a un peu coupé dans notre élan », se souvient Mme Gagnon. « Nous avions engagé une personne en tant qu’animateur culturel pour faire les ateliers, mais la pandémie a eu lieu et la personne a finalement pris un autre poste ailleurs. »

Difficultés de recrutement

Plusieurs projets sont tombés en dormance ou en pause dans les dernières années : la pandémie y est pour cause, selon Marie-Ève Gagnon. « On avait plusieurs projets mais la pandémie est arrivée et a mis un grain de sable dans l’engrenage. Ça a tout mis sur pause pendant un certain temps, et essayer de relancer ça par la suite est difficile quand tu n’arrives pas vraiment à trouver de personnel ou de gens pour participer. »

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