Ambulances | Une diminution du taux de rupture dans la dernière année

Le taux de rupture, qui était particulièrement élevé au printemps dernier en Minganie, a fortement diminué pour revenir à des nombres similaires d’avant la pandémie.

Olivier Savard, journaliste, Initiative de journalisme local

Le taux de rupture ambulancier, qui se définit comme le pourcentage d’heures inscrites au calendrier qui n’ont pas pu être livrées et durant lesquelles une ambulance n’est plus disponible, a fortement diminué, selon le directeur général de la firme de services ambulanciers Paraxion, Laurent Hamel.

« Ça a pas mal diminué, on est dix fois mieux qu’on était. D’avril à juin [2022], le taux de rupture se situait à 16% pour la région de la Minganie. Ça a diminué pour la période de juillet à septembre, où le taux était de 10%; à la fin de l’année, durant la période d’octobre à décembre, le taux a baissé de nouveau pour se trouver à 1.1% », énumère M. Hamel. Selon lui, le taux actuel depuis le début de l’année 2023 se situerait « entre 1 et 2% ».

La situation actuelle serait même meilleure qu’avant la pandémie, croit M. Hamel. Cela s’expliquerait en partie par un nombre additionnel d’ambulanciers qui se sont révélés disponibles en juillet.

Un manque de main d’œuvre qui ne s’améliore pas

Bien que le taux de rupture se soit amélioré au cours de la dernière année, le manque de personnel, lui, demeure toujours aussi présent.

« Pour pallier le manque d’ambulanciers situés, entre autres, sur la Côte-Nord et en Minganie, l’entreprise fait affaire avec des agences de placement, ce que dénonce le Syndicat des paramédics de la Moyenne et Basse-Côte-Nord. « Il n’y a aucune rétention avec les agences de placement, affirme le président du syndicat Daniel Charette. En plus, les gens de l’extérieur qui font affaire avec les agences peuvent obtenir 120$ par jour en primes en incitatifs, chose que les paramédics d’ici n’ont pas. »

Dix-sept départs ont également pris place en 2022 dans les secteurs de Port-Cartier, Sept-Îles et de Minganie, déclare M. Charette. « Des choses comme ça n’aident pas au moral des ambulanciers d’ici, et j’ai vu beaucoup de départs en 2022. Les politiques de gestion et les lieux de travail font partie des demandes qui ont été effectuées, auxquelles nous avons obtenu un non-recevoir. La situation est mal gérée, je trouve. »

Le directeur général de Paraxion Laurent Hamel n’a pas souhaité commenter ces propos, se limitant à mentionner qu’une rencontre « avec les gens ayant émis ces propos » devrait prendre place prochainement. « On en fait beaucoup pour nos employés réguliers, et nous avons plusieurs ententes, plus que ce que le contrat de services demande », termine-t-il.

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